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Walter entre en résistance contre Sarkozy

Le propos tenus dans cet article pris sur le site MARIANNE 2 concernant le syndicalisme me semble loin de la réalité de notre vécu quotidien et un tantinet exagéré et n’engage que son auteur pour le reste, l’analyse me semble interressante à vous de juger

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Le film de Gilles Perret « Walter entre en résistance » est un documentaire sur la Résistance. Mais aussi une charge contre la droite de Sarkozy, et son projet de démantèlement de tous les droits sociaux. SuperNo nous en dit plus dans ce premier article consacré à ce vaste sujet.

Car le vrai sujet du film, c’est la notion de Résistance, à travers le personnage de Walter. Et un parallèle particulièrement saisissant entre celle de 1940 et celle de 2009. N’en déplaise aux petits pontes poussifs de l’UMP, qui font semblant de ne pas comprendre et s’en indignent.

Allez, un peu d’histoire, celle que Sarkozy veut désormais supprimer des classes de Terminale S, pour la remplacer sans doute par des mathématiques financières… Le Conseil National de la Résistance est né en 1943 pour fédérer tous les mouvements de résistances locaux.
Son responsable était Jean Moulin, héros dont l’histoire est si connue qu’il est inutile d’y revenir. Il était évidemment placé sous l’autorité morale du Général de Gaulle, alors en exil.

3) « Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l’établissement d’un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la nation pendant la période d’occupation ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l’armistice par les gouvernements de l’axe et par leurs ressortissants, dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable »

Ne pourrait-on pas remplacer les mots “traîtres” par “banquiers” ou “financiers” ?

« 4) Afin d’assurer :
• l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;

• la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;

• la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères ;

• la liberté d’association, de réunion et de manifestation ;

• l’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;

• le respect de la personne humaine ;

• l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ; »

Il n’y a pas besoin de faire preuve de beaucoup d’idéologie pour remarquer que 65 ans après :

• Le suffrage universel est bafoué (cf le TCE)

• La liberté de pensée, de conscience et d’expression devrait permettre de brandir une pancarte « casse-toi pov’ con »®, crier « Sarkozy je te vois », qualifier d’« inénarrable » un procureur ou lire L’insurrection qui vient sans encourir les foudres de la justice, mais ce n’est manifestement pas le cas.

• L’indépendance de la presse à l’égard des puissances d’argent : permettez-moi de me gausser bruyamment !

Avec quelques heureuses exceptions qui ne font que confirmer la règle, la presse est aujourd’hui possédée par des grands groupes industriels, et sa survie est subordonnée à la présence en ses pages de publicités vantant les produits des multinationales.

• Allez parler de liberté de manifestation aux pacifistes, altermondialistes ou antinucléaires qui se font régulièrement tabasser à chaque manif. Sans négliger le torrent de propagande de la presse dominante contre les grévistes « preneurs d’otages »…

• Le secret de la correspondance n’a pas résisté aux coups de boutoir des Hadopi et des Loppsi ;

• Demandez aux Afghans renvoyés par Besson dans leur pays en guerre ce qu’ils pensent du respect de la personne humaine .

• L’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ne s’applique manifestement pas aux politiciens ni aux richissimes cinéastes…

Je passe sur l’économie, l’époque de la reconstruction et de la production à tout crin simplement pour nourrir tout le monde n’est évidemment plus d’actualité, c’est le moins que l’on puisse dire…

Par contre, sur le plan social, on est en plein dedans, jugez plutôt !

- Le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail ;

• un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;

• la garantie du pouvoir d’achat national pour une politique tendant à une stabilité de la monnaie ;

• la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;

• un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ;

• la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;

• l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l’expérience de l’Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance contre les calamités agricoles, par l’établissement
d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan d’équipement rural ;

• une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ; »

• Le droit au travail se passe de commentaire : le code du travail est laminé en permanence (Christine Lagarde, à peine débarquée en provenance des États-Unis, voulait carrément le supprimer…), les inspecteurs du travail sont en
nombre archi-insuffisant.

• Les salaires ? Il suffit de constater que de nombreux salariés sont à la rue simplement parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer un loyer !

• Le syndicalisme est laminé, discrédité. La plupart de ses dirigeants sont jaunes et corrompus.

• La Sécu est petit à petit démantelée à coup de déremboursements, de « franchises » et surtout d’assèchement de son financement sous prétexte de « baisses de charges ». Le but ultime de la manoeuvre, qui est son bradage au secteur privé, a été repoussé en raison de la crise financière, mais il reviendra sur le tapis, n’en doutez pas !

• La sécurité de l’emploi ? Quelle blague ! Tout est fait au contraire pour que le travailleur soit en insécurité permanente, condition première de sa docilité…

• L’élévation du niveau de vie des agriculteurs ? Combien sont aujourd’hui tenus par les couilles, l’une serrée par le Crédit Agricole et l’autre par les multinationales de l’agroalimentaire ou les centrales d’achat de la grande distribution, à la merci d’une « baisse des cours » qui les oblige à vendre à perte leur lait, leur cochon ou leurs fruits….

• une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ? Oui, mais à 70 ans, et après avoir travaillé toute sa vie, dimanche compris… Est-ce bien là l’esprit de la Résistance ?

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