actualité
> ACTUALITE DDFIP 40
> ACTION REVENDICATIVE EN COURS
> FONCTION PUBLIQUE
> les brèves
> MUTATION - REINTEGRATION
> FEDERATION FINANCES
> RGPP
> RETRAITE
> SE SYNDIQUER ? A QUOI CA SERT ?...
Dans la presse
> UGFF
> EUROPE
SE SYNDIQUER ? A QUOI CA SERT ?...
humeur et , humour
PROTECTION SOCIALE // MUTUELLE
NOTATION
COMMISSIONS
> CTPD
> CAP
> CAP
> VOS ELUS CGT
> CHS
> Représentants CTPD -CHS - CDASS
INFO CGT 40
CONGRES SEIGNOSSE 2010
> PHOTOS
CGT
> INDECOSA CGT
> UGFF CGT
> CONFEDERATION CGT
ARCHIVES
> année 2011
> année 2007 - 2008
Vous êtes dans la rubrique :
> PROTECTION SOCIALE // MUTUELLE

Imprimer cette page

Bruxelles considère "la santé comme un service"

Les médecins français contre "un diktat" européen

Pour la première fois, le Conseil national de l’Ordre des médecins s’est associé aux syndicats médicaux dans un texte commun pour interpeller le gouvernement sur la nécessité de "protéger des appétits financiers" le secteur de la santé, face aux exigences de la Commission européenne.Pour la première fois, le Conseil national de l’Ordre des médecins s’associe publiquement aux syndicats médicaux (CSMF, MG-France, SML, FMF) dans un texte commun pour interpeller le
gouvernement sur la nécessité de "protéger des appétits financiers" le secteur de la santé.

Les présidents des cinq organisations, dont le communiqué porte pour titre "Maintenir des services de santé de proximité et protéger le secteur de la Santé des appétits des financiers", dénoncent un "diktat de la Commission Européenne exigeant de la France qu’elle laisse des capitaux, de toute nature, prendre la maîtrise des sociétés d’exercice (SEL) constituées entre professionnels de santé libéraux".
"Pour qu’on ait une position commune il faut qu’on soit très inquiets : ça n’est jamais arrivé", a déclaré à l’AFP le président de MG-France le Dr Martial Olivier-Koehret.

Bruxelles considère "la santé comme un service"

"La Commission, qui considère la santé comme un service, donc ouvert à la concurrence, a demandé à la France de modifier sa loi sur les sociétés d’exercice libéral (SEL) pour ouvrir leur capital aux financiers qui veulent l’acquérir", explique le Dr Martial Olivier-Koehret.
"Sa demande concerne dans un premier temps les laboratoires d’analyses constitués en SEL", qui devraient donc ouvrir leurs capitaux à des non professionnels de santé, "mais ce qui arrive aux biologistes va arriver aux pharmaciens et aux médecins en SEL, pour ensuite s’étendre à l’activité de l’ensemble des médecins. Cela nous inquiète énormément", ajoute-t-il.
Les Ordres de médecins, pharmaciens, dentistes, sages-femmes et kinés avaient récemment rappelé qu’actuellement, dans leurs secteurs, les SEL doivent "être possédées en majorité (75 à 100%) par des professionnels, afin de préserver l’indépendance et la qualité de leur exercice".

"La santé ne doit pas devenir une marchandise"

Dans leur communiqué, le Conseil de l’Ordre et les syndicats de médecins libéraux demandent "au Gouvernement et au Parlement de maintenir la réglementation qui, jusqu’à présent, a garanti la qualité des soins et l’indépendance professionnelle".
"La santé ne doit pas devenir une marchandise livrée aux spéculations financières avec des processus de concentration et une recherche de rentabilité immédiate incompatibles avec la proximité que les médecins offrent aujourd’hui aux patients", mettent-ils en garde.Alors que l’Union européenne a jusqu’ici selon eux "reconnu la spécificité du secteur de la santé", "la position de la Commission met aujourd’hui brutalement en cause" cette reconnaissance, s’inquiètent-ils.

NOUVELOBS.COM | 03.06.2008 | 14:52