Syndicat CGT Finances Publiques
Section des Bouches du Rhône
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4/05/2011 : Campagne Salaires : il faut 300 euros pour tous et tout de suite !

Mise en ligne le 14 mai 2011

La question du partage des richesses créées par le travail est plus que jamais une exigence.

Salaires dans la Fonction Publique

Quelques vérités très bonnes à dire et à savoir

La valeur du point sert de référence pour payer 95 % des agents des 3 versants de la Fonction publique et 90 % des rémunérations servies.

En 1984, tandis que Quenn lance I want to break free et qu’Orwell nous rappelle que big brother is watching you, est mis en place la politique (anti)salariale dite de « désindexation » dans la Fonction Publique : les réévaluations de la valeur du point ne suivront plus l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) calculé par l’INSEE.

Le pouvoir d’achat du point est « libre » de s’effondrer sous l’oeil hypnotique des politiques libérales...

- Depuis le 1er janvier 1984, la valeur du point a perdu 23,5 % par rapport à l’IPC.
Depuis le 1er janvier 2000, la perte de pouvoir d’achat est de 8,9 %

Pour faire passer la pilule et/ou masquer les réalités, les gouvernements successifs ont mis en place des « outils » de mesure tendancieux et dangereux.

Il s’agit, en particulier, du Salaire Moyen par Tête (SMT) (Meuh !) et de la Rémunération Moyenne par Personne en Place (RMPP). (j’y suis j’y reste !)
Ces 2 « instruments », même s’ils ont quelques différences, reposent sur une logique similaire : faire rentrer les mesures catégorielles, les effets de carrière, le GVT, etc. dans l’estimation de l’évolution du pouvoir d’achat des fonctionnaires.

Nous le savons : le gouvernement a décrété le gel de la valeur du point sur 2011. C’est aussi ce qu’il veut faire pour 2012 et 2013.

Au 1er janvier 2011, le SMIC a augmenté du minimum légal, soit 1,6 %.
En urgence, le gouvernement a été contraint de passer un décret alignant le salaire minimum de la Fonction publique sur le SMIC à cette date.
Pour éviter que différents échelons soient strictement coincés au même niveau salarial, le gouvernement a été obligé de saupoudrer quelques points d’indice de ci de là !

Résultat, pour s’en tenir à 2 exemples : En catégorie C échelle 3, au bout de 8 ans et jusqu’à sa 11ème année d’ancienneté, le fonctionnaire gagnera… 1,7 %. (ou, dit autrement, son salaire n’aura progressé que de 1,7 %).

En catégorie C échelle 4 (agent d’administration du Trésor Public de 1ère classe), cette situation ne durera que…10 ans !

Par ailleurs, si le SMIC est de nouveau réévalué du même pourcentage au 1er janvier 2012 et au 1er janvier 2013, voici quelques exemples de ce qui se produira...

Même avec la réforme de la catégorie B (le Nouvel Espace Statutaire), le recrutement dans le 1er grade s’effectuera à ……. 1,8 % au-dessus du SMIC.

Ce seul aspect confirme, s’il en était besoin, combien la CGT a eu raison de ne pas cautionner ce dispositif.

Enfin, la catégorie A verra son 1er échelon de la carrière type émarger à... 14,7 % au-dessus du SMIC.

Pour des agents recrutés en moyenne à bac + 4/ bac + 5, voilà une belle reconnaissance des qualifications et des missions à exercer ! ! ! ...

Rappelons qu’en 1986, le 1er échelon de la catégorie B était encore 24 % au-dessus du SMIC.

Avec la mise en place du Régime Additionnel de la Fonction publique (le RAFP), fond de pension que la CGT combat toujours, les fonctionnaires sont confrontés à une cotisation supplémentaire de 5 % sur leurs primes, sur une assiette plafonnée à 20 %.

Avec la contre réforme des retraites, passée en force fin 2010, c’est, à terme, près de 3 % supplémentaires de cotisations pension civile que nous devrons débourser.

Le 31 mai 2011, exigeons la reconnaissance des qualifs et l’augmentation des salaires !

La CGT fait depuis plusieurs années le constat de la smicardisation de la fonction publique.

Ce n’est pas un ressenti ou un sentiment : c’est une réalité mesurable qui rend le quotidien et les fins de mois de plus en plus difficiles dans un contexte où le chômage et la précarité frappent nos enfants et nos familles, dans un contexte où les prix des produits "courants" s’envolent, dans un contexte où les charges fixes des ménages occupent une part de plus en plus importante dans le budget familial.

50% des travailleurs en France ont un salaire inférieur à 1600 euros/mois.
C’est pourquoi la CGT exige 300 euros/mois d’augmentation générale des salaires, pensions et minima sociaux.

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