Syndicat Finances Publiques CGT
Section du Tarn
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Grève du 4 octobre : Résultats nationaux et premiers commentaires.

Mise en ligne le 5 octobre 2005

Forte mobilisation des personnels du Trésor et de la DGI dans le Tarn

 :

- Taux de grévistes au Trésor : 57,85 % de grévistes
(chiffresnationaux en pièce jointe ).
Cadres A : 43,64 %
Cadres B : 64,29 %
Cadres C : 59,84 %.

21 trésoreries fermées sur 28.

- Tésorerie générale ouverte avec un taux de grévistes sur le site de 44,44 % ( Cadres A : 45 %, cadres B : 52,63 % ; cadres C : 37,50 % ).

- Le Tarn enregistre enregistre l’un des taux de participation les plus élevés à la DGCP ( 6 ème rang au niveau national pour une moyenne nationale de 36,24 % )
A la DGI le taux de participation dans le Tarn a été de 74 % .

- 8000 manifestants à Albi, le MINEFI était présent avec 70 manifestants ( 35 Trésor et 35 DGI ) et l’on a pu constater une bonne participation du secteur privé comme cela a été le cas dans l’ensemble du territoire national.

1 200 000 manifestants, le soutien de trois français sur quatre

Telle est la réponse à la politique menée depuis maintenant plus de 100 jours par le Gouvernement De Villepin . Cent jours qui n’ont fait que confirmer les politiques néfastes et dangereuses à l’œuvre depuis des années déjà ! A la hussarde, par ordonnances, en douce souvent, faisant fi de la volonté populaire exprimée le 29 mai dernier, le "nouveau" gouvernement n’a pas perdu une minute : privatisation des autoroutes, vente annoncée d’EDF/GDF, casse de la SNCF, culpabilisation et attaques contre les chômeurs, mise en pièce du Code du Travail (contrat de « Nouvelle embauche », mise à sac des garanties collectives, démembrement de la fiscalité, baisse de rémunération du livret A concomitante à la destruction du logement social , affichage sécuritaire, plus récemment traitement du « dossier SNCM » ...).

Aux Finances aussi, l’été a vu l’incendie se propager, notamment lors du CTPM du 07 juillet 2005 : pôle de ceci, pôle de cela, interlocuteur fiscal unique, simplifications, gains de productivité, transferts de compétence, indicateurs x, y et z, bref et en un mot ; 2608 suppressions d’emplois pour 2006 ! Pour 2007 et 2008, on ne sait pas encore mais elles sont annoncées, il ne manque que les chiffres.!

Détérioration des conditions de travail et des rapports hiérarchiques, mise à mal de nos missions, perte de sens ; autant de motifs de la colère qui là aussi s’est exprimée avec force ces derniers mois, qui ont vu les agents des Finances mobilisés.

En réponse ? Le passage en force, l’amplification des réformes sur la base d’expérimentations bidons menées tambour battant.
Pour l’heure, on tente de museler, par la nouvelle notation par exemple ; on tente d’acheter les agents, (prime d’intéressement en octobre liée à la notation et au Contrat de performance), et on n’hésite plus à contraindre (postes de travail avec « mouchard » des Centre Amendes Service et Centre Prélèvement Service par exemple).

N’en doutons surtout pas, chez nous, c’est aussi le statut de la Fonction Publique qui est aujourd’hui directement visé comme ailleurs le code du travail.

Pouvoir d’achat, emploi, protection sociale, services publics, santé, éducation, logement.. Autant d’urgences, autant de droits fondamentaux que le pouvoir nous invite à abandonner au nom d’une prétendue modernisation ! A la place ? L’insécurité sociale généralisée, la précarisation instituée, l’individualisation, la concurrence des hommes et des femmes entre eux pour quelques miettes .

Cela a assez duré, cela ne doit pas continuer ! Il n’y a pas de fatalité, les salarié(e)s de ce pays, les citoyens tous ensemble doivent être entendus.
Le Premier ministre ne peut pas s’en tenir à sa première réaction : « j’écoute le message des français » et continuer la même politique qui est justement mise en cause. Il doit changer de position sur plusieurs réformes et conflits en cours. Les centaines de milliers de grévistes et de manifestants ont clairement exigé des résultats concrets et rapides sur leurs revendications.
Alors que les entreprises du CAC 40 annoncent 75 milliards d’euros de profits en 2005 et que le gouvernement annnonce une réforme fiscale au bénéfice des plus riches qui amputera le budget de l’Etat de 3,5 milliards d’euros de recettes , il est clair que les moyens d’agir existent.
Le gouvernement et le Medef ont quelques jours pour annoncer l’ouverture de négociations.

AU Trésor et au MINEFI dans son ensemble, les personnels ont dit NON à la politique menée par le Ministre des Finances.

Le message est clair : de véritables négociations doivent s’ouvrir et les revendications enfin prises en compte.

Les agents du trésor comme ceux des impôts ne doivent laisser aucun répit à cette administration tant que de véritables négociations ne seront pas ouvertes sur les salaires, les emplois, les garanties statutaires....

A cet égard la CGT se félicite de la tenue au plan national, dans les jours prochains, d’une réunion intersyndicale pour analyser la portée du 4 octobre et des suites à donner à ce puissant mouvement revendicatif.

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