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Crise Outre Mer : Guadeloupe 36ème jour de grève générale, Martinique 20ème, Réunion J-10

Le gouvernement et le patronat local ont décidé le pourrissement dans la crise sociale qui secoue les Antilles (Guadeloupe, Martinique et Guyane depuis l’automne dernier) et bientôt la Réunion.

Nous le savons maintenant, ce conflit emblématique en Outre-Mer, rencontre un élan de sympathie auprès de l’ensemble des français. Un front syndical, associatif et composé de certains partis politiques dénonce, avec justesse, la mainmise de l’économie par une minorité oligarchique et monopolistique qui dégage, dès lors, des sur-profits (pwofitasyon).

Le gouvernement, sourd à la grève générale, pendant 2 longues semaines, a dépêché son secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer (Yves JEGO) pour tenter de renouer un dialogue social inexistant entre le patronat (essentiellement issu des premiers colons) et les salariés. La venue du représentant du gouvernement a suscité beaucoup d’espoir chez les salariés en lutte. Il a pu, au cours de ses 10 jours d’extra territorialisation, voir combien les économies de ces îles étaient concentrées, cartélisées et comme il l’a lui même dit "de nature post coloniales". Nous savons maintenant, qu’au cours des rounds de négociations, il a donné son accord, au nom du gouvernement, sur les 149 revendications que porte le LKP.

Accord Etat

Son départ précipité alors que les parties prenantes allaient signer l’accord et son retour, flanqué de 2 médiateurs et de plusieurs escadrons de gendarmes mobiles, a entraîné une semaine de violence en Guadeloupe. Pendant cette semaine, un camarade de la CTU (Alex LOLLIA) s’est fait tabasser par les forces de l’ordre, pendant cette semaine, un camarade du SNADGI-CGTG, Jacques BINO, est tombé sous les balles de ... et combien d’autres interpellés ?

Aujourd’hui la situation se tend de façon dramatique en Martinique. Pour les mêmes raisons qu’en Guadeloupe, le gouvernement et le patronat local feignent d’ignorer les souffrances subies. A la revendication de 354 euros d’augmentation de salaire (à mettre en parallèle avec l’abondement indemnitaire de 40% pour les fonctionnaires), le patronat local propose 10 euros de plus au 1er septembre 2009. Les politiques locaux ont également leur part de responsabilités, à jouer le retour au calme après la crise. Va t’on attendre de nouveaux massacres comme en 1967 en Guadeloupe ou 1974 en Martinique pour enfin prendre à coeur la question sociale et sociétale dans nos territoires ? Il ne semble pas que la Loi d’Orientation sur le Développement de l’Outre-Mer en prenne le chemin. Sarkozy, le 19 février, a lancé des Etats Généraux de l’Outre-Mer en y collant des modifications statutaires et institutionnelles qui ne répondent en rien aux aspirations des peuples ultramarins. Ceux ci veulent, tout simplement, un égal traitement au regard de leurs homologues métropolitains. "La gwadloup se tan nou, se pa ta yo". "Doubout".

La réalité de nos territoires ultramarins c’est un taux de chômage, un nombre de rmistes, de parents isolés, de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 2 à 3 fois supérieur à la métropole. Mais la réalité de ces territoires c’est aussi ce que le reportage de CANAL+ "les békés : les derniers maîtres de la Martinique " a pu nous dévoiler. Lien vers la vidéo.

A écouter la semaine de Daniel Mermet "là bas si j’y suis" en live de la Guadeloupe : ici.

Pour aller plus loin dans l’info et la compréhension du sujet, plusieurs sites ou blogs sont très intéressants :

Site du LKP

Site du collectif du 5 février

CGTM

Chien créole

RFO