.Cii-joint le tract d’appel de la CGT Finances Publiques à la grève et à la manifestation nationale du 14 juin ainsi que le tract de l’Union régionale.

Depuis plus de trois mois les salariés, les jeunes, les retraités se sont mobilisés contre le projet de loi El Khomri de casse du code du travail. Depuis le début le gouvernement veut passer en force : pas de discussion préalable avec les confédérations, article 49-3 à défaut de majorité au parlement, provocations et répression parfois très brutale contre les manifestants, jeunes ou moins jeunes, campagne de désinformation dans les médias ciblant la CGT (Gattaz allant même jusqu’à utiliser le terme de « terroristes »)...

Et pourtant la population reste massivement opposée à ce projet (à plus de 70 %). Elle a compris que ce texte organise un recul social sans précédent au bénéfice des patrons et au détriment des salariés, des jeunes et des générations à venir. Ce sont toutes les conquêtes sociales péniblement acquises en 150 ans de luttes qui sont mises à bas.

Rappelons que le texte prévoit la réécriture complète du code par des « experts », la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche et la loi, signant au passage la fin des « 35 heures », l’extension des accords permettant la baisse du salaire et l’augmentation du temps de travail, l’assouplissement des critères du licenciement économique, les référendums contre l’avis des syndicats majoritaires, la casse de la médecine du travail, le compte personnel d’activité contre les droits collectifs...

Ils disent que les fonctionnaires ne sont pas concernés. Ils mentent : si le code du travail est pulvérisé qui peut croire que le statut des fonctionnaires sera maintenu ? Si l’accord d’entreprise prend le pas sur l’accord de branche, qui peut croire que nos garanties nationales résisteront à des accords locaux ou régionaux dans la fonction publique ? Et dans le projet de loi lui-même il est écrit noir sur blanc que le Compte Personnel d’Activité est étendu à tous les agents publics, fonctionnaires compris. C’est un avenir de flexibilité, de mobilité et de précarité promis à tout le monde, salarié du public comme du privé. Les droits seraient individualisés et réduits à une enveloppe minimum de points « fongibles » entre eux. A chacun de se débrouiller, seul face à ses employeurs successifs ou encore mieux, en tant qu’auto-entrepreneur.
La ministre Girardin qui a succédé à Lebranchu l’a dit elle-même : « Il faut faire du CPA un instrument pour favoriser les métiers. C’est en effet un bel outil de mobilité pour la fonction publique. »

Comme tous les salariés, les fonctionnaires ont donc toutes les raisons de manifester le 14 juin prochain pour le retrait du projet de loi El Khomri.
Et comme agents de la DGFIP nous sommes aux prises d’ores et déjà avec la même logique : la DGFIP est l’objet d’une véritable entreprise de démantèlement. Ce n’est pas fini : de nouvelles suppressions massives sont à craindre pour 2017, le sous effectif est permanent. Les « lignes directrices » du DG publiées dans Ulysse annoncent de nouvelles vagues de restructurations (fusions-suppressions de services, pôles interrégionaux PCE, BCR, CFE, RH, comptabilité de l’état..), la mort du contrôle fiscal externe (vérification du bureau) ainsi que l’instauration d’un double statut distinguant les agents déjà en place et les nouveaux recrutements.

Dans de nombreux départements les agents se mobilisent. Le 2 juin dernier dans notre direction une délégation de 40 agents de 14 sites avec les sections syndicales CGT, Solidaires et FO a porté au Directeur les revendications des agents. 126 agents (chiffre de la direction) étaient en grève ce jour-là.
La délégation a décidé de se constituer en comité de mobilisation (cf. compte rendu envoyé ce jour).
A la DGFIP nous faisons face à la même politique que celle qui est à la base du projet de loi El Khomri.
Le retrait de ce texte serait un point d’appui dans la lutte pour nos revendications d’agents de la DGFIP.

Pour toutes ces raisons, pour notre avenir de salarié(e) et celui de nos enfants, nous t’invitons à être en grève et en manifestation mardi prochain 14 juin. Départ : 13 heures place d’Italie. Rendez-vous sous la banderole de la section à proximité du ballon de l’UD 92.

Tous en grève et à la manifestation nationale à Paris mardi 14 juin !

tract urif tous en greve mardi 14 juin 2016