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La nouvelle carotte de mai est arrivée

Après les 140 € de 2005, les 120 € de 2006, les 100 € de 2007, les 150 € de 2008 et 2009 Voici les 150 € de 2010

Le printemps arrive et avec cette nouvelle saison l’arrivée de nouveaux légumes.

La carotte nouvelle vient donc d’arriver dans nos services et c’est la 6ème année consécutive que la direction produit ce légume.

Cette production a commencé en 2004, avec un premier rendement en 2005 de 140 €. Les rendements suivants ont connu une baisse de régime durant la période 2006-2007. Les années 2008 et 2009 sont meilleures avec 150 €. Les graines semées l’an passé et récoltées en 2010 auraient dues connaître un rendement supérieur puisque « la procédure de certification des résultats obtenus sur les indicateurs d’intéressement 2009…l’inspection générale des finances (cette caste s’y connaît en intéressement) a ainsi certifié la fiabilité des 12 indicateurs dont la cible a été atteinte en 2009, sur les 12 objectifs liés par les contrats de performance » (11 l’année précédente).

Ce montant s’entend, évidemment brut, il ne faut pas rêver. Le rapport qualité - prix est toujours aussi décevant pour les agents. Cette prime OGM (obole grandement méritée) issue d’une culture de résultats intensive est produite avec les pesticides puissants suivants :

- La RGPP (régression générale des politiques publiques), est un destructeur d’emplois publics. Celle ci provoque la disparition de nombreux services d’Etat, d’emplois… Au fait combien coûtent ces restructurations avec les déménagements, les travaux, les réaménagements etc ? Les usagers seront-ils mieux servis ? Nous en doutons ! ! !

- La paupérisation : c’est un appauvrissement progressif et continu d’une population. On appelle aussi cela communément la perte du pouvoir d’achat. Elle touche la grande majorité de jeunes, de salariés et de retraités qui ne peuvent pas pratiquer ce sport, réservé à beaucoup d’anciens inspecteurs généraux des finances, qu’est le parachutisme « doré ». Eux mieux que d’autres savent se prémunir ainsi des aléas financiers. Ce sport est très fortement conseillé par le Président de la République et son gouvernement.

- L’augmentation des prix est liée au pesticide indiqué ci-dessus. Elle est surtout cultivée par les grandes surfaces qui réalisent des profits honteux sur le dos des consommateurs. Et ce ne sont pas les belles paroles de l’omni-président qui amélioreront le sort des salariés. Celui-ci vient de déclarer devant les députés ump :« on va bientôt limiter les marges. Un engagement de réduction des marges doit intervenir dans la grande distribution. Je signerai avec eux un accord de réduction des marges ce mois-ci ». Avez-vous vu la grande distribution réduire ses marges donc ses profits au bénéfice des consommateurs ? Au contraire, il en faut toujours plus aux actionnaires.

-  L’attaque contre le système des retraites ou protection sociale est un puissant fongicide car il détruit tout notre système de solidarité issu du programme du Conseil National de la Résistance. Certains savent se protéger de ces attaques avec la culture des stocks options et/ou des retraites « chapeaux ». Les parlementaires sont également très doués dans cette manipulation biologique. Un dangereux gauchiste récemment décédé (Philipe SEGUIN) préconisait la taxation de ces rémunérations qui rapporterait 5 milliards dans les caisses de la sécu (voir dernier rapport de la Cour des Comptes).

A ce propos, combien perçoivent nos anciens fermiers généraux ?

Un article du magazine Challenge titrait en novembre 2008 « Le lifting des fonctionnaires de luxe débute » et évoquait la rémunération des TPG qui se situait entre 10 000 € net pour le TPG de la Lozère à 20 000 € pour le Receveur général des Finances de Paris. Ces héritiers des fermiers généraux sont bénéficiaires (en plus du salaire), de la fameuse PAC «  prime à la casse ». Combien touchent-ils en lieu et place des 150 €.

Une nouvelle perspective leur a été proposée à travers la création des Directions Locales Uniques mais le niveau général ne devrait pas baisser, au contraire. En ce qui nous concerne la nouvelle semence se nomme D.O.S (nom de code DGFIP - document d’orientation stratégique). Son véritable patronyme est Destruction Organisée des Services.

Répond-elle à la demande des agents ? NOUS EN DOUTONS. Les véritables réponses passent par l’arrêt des suppressions d’emplois, l’augmentation des salaires, la reconnaissance des qualifications, une véritable harmonisation et une revalorisation du régime indemnitaire, le retrait des projets porteurs de reculs pour la population et les fonctionnaires, l’amélioration des garanties collectives et du statut, l’abrogation de loi sur la mobilité, le développement d’un service public de qualité et de proximité. D’ailleurs les agents se sont fortement mobilisés lors de ces grandes messes organisées par le directeur PARINI. L’accueil fut parfois « chaleureux ». Il fut ainsi obligé d’annuler certaines réunions en province pour les reconvoquer à Paris. Combien coûtent ces sauteries tant au plan national que local ? L’an passé, nous évoquions la situation de nos concitoyen (e)s, qui pour assurer leur survie alimentaire, étaient obligés d’aller fouiller dans les poubelles des grandes surfaces.

Nous avions malheureusement raison car cette pratique s’est amplifiée en même temps que le recours aux associations caritatives. (Il suffit de constater que la file de demandeurs s’adressant à ces associations caritatives augmente. Elle s’est allongée au fil des ans et on y remarque de plus en plus de personnes âgées).

Sommes-nous véritablement au XXI ° siècle ou bien vivons-nous un retour au moyen-âge ?