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Vous êtes dans la rubrique : > archives > Générale Petite arithmétique des retraites … cherchez l’erreur ! Le Président de la République, les membres du gouvernement, les parlementaires UMP et pas mal d’éditorialistes ne cessent de nous expliquer que, pour des raisons démographiques, il ne sera bientôt plus possible de financer les retraites par répartition. De l’autre côté : des ingénieurs, des syndicalistes, des artisans, des agriculteurs, des commerçants, des ouvriers, des économistes, des étudiants, des lycéens ont fait un calcul simple faisant apparaître qu’il ne serait pas très difficile de financer les retraites par répartition, même dans 40 ans.
Convenons que les 1 200 milliards sont représentés par un gâteau de 1 200 grammes et les 1 800 milliards par un gâteau de 1 800 grammes. Le problème d’arithmétique est donc le suivant : « En 2010, dix salariés produisent un gâteau de 1 200 grammes, à partager avec 4 retraités, donc entre 14 personnes. En 2050, dix salariés produiront au minimum un gâteau de 1 800 grammes à partager avec 8 retraités, donc entre 18 personnes. Calculons le poids de la part de gâteau de chaque personne, en 2010 et en 2050. Puis regardons si la part de chacun en 2050 sera ou non plus petite qu’en 2010 ? » Le calcul donne les résultats suivants :
Profitant d’un débat « Quel avenir pour les retraites ? », entre Xavier Bertrand et Bernard Thibault à Lyon le 25 septembre 2010, nous avons demandé à Xavier Bertrand si nos calculs étaient justes ou erronés. Le secrétaire général de l’UMP a reconnu que les résultats étaient justes, mais que l’énoncé du problème aurait du préciser que dans les 40 années à venir une partie de l’accroissement des richesses devra être consacrée à l’augmentation des dépenses de santé et à celles liées à la dépendance (le 5ème risque). L’augmentation de ces deux types de dépenses correspond à une augmentation du bien être, donc de la « richesse » ou qualité de vie. Nous pensons qu’il n’y a donc pas de raison de diminuer d’autant le gâteau à partager. Nous avons néanmoins, par curiosité, refait nos modestes calculs en réservant sur le gâteau de 2050 : 100 milliards de plus pour la santé et 100 milliards pour la dépendance. Donc, comme si le gâteau de 2050 ne pesait plus que 1 600 grammes. Résultats du nouveau calcul :
Cette arithmétique toute simple montre que notre système de retraites par répartition, que le monde entier nous envie, est tout à fait finançable à l’horizon 2050. De plus, contrairement aux systèmes d’épargne retraite par capitalisation, la répartition ne vient pas alimenter la financiarisation déjà très excessive du système économique. C’est pour ne pas alourdir la démonstration que nous avons laissé de côté d’autres aspects qui permettraient de faire grossir le gâteau d’ici 2050, tels que notamment :
11 octobre 2010 |
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