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Manifestation du Faouet pour les Services Publics

Une véritable réussite :

Article de Ouest France du 08 05 2005

Article du télégramme de Brest du 08 05 2005

Article du journal du dimanche du 08 05 2005

Article de l’Humanité du 09 05 2005 :

Mobilisation en public au Faouët

Trois mille personnes ont manifesté dans le Morbihan, pour la défense des services publics. Une réussite qui annonce un rassemblement national autour du même thème.

Il flottait comme un air de Guéret, samedi après-midi, dans les rues du Faouët. Trois mille personnes se sont rassemblées sur la place des Halles de la petite commune bretonne, pour participer à la manifestation organisée par le collectif de défense des services publics du centre Bretagne (Côtes-d’Armor, Finistère, Morbihan) qui rassemble plus de quarante organisations. Une réussite dont se réjouissent les organisateurs, parmi lesquels Christian Perron, maire communiste de Guémené-sur-Scorff, et son collègue de gauche Christian Derrien, maire de Langonnet. La précédente manifestation du même type, à Rostrenen, en décembre, avait réuni un millier de personnes.

EDF-GDF, La Poste, France Télécom, le Trésor public, l’éducation nationale... : aucun des grands services publics ne manquait à l’appel dans le défilé auquel se sont jointes des délégations des collectifs de Charente et de la Creuse. De nombreux élus de toute la Bretagne étaient là également...

Peu avant le grand rassemblement, un autre a été improvisé devant le Centre d’animation pédagogique (CAP) du Faouët. « L’inspection d’académie vient de prendre la décision unilatérale de supprimer la moitié du poste d’animateur du CAP, rendant le centre parfaitement inopérant », dénonce Lydie Guillochon, présidente de l’Association Acteurs des écoles rurales publiques (ACERP). « Il n’y a pas de justification à cette baisse des moyens, puisqu’il n’y a pas de réduction d’activité », renchérit Nicole Coustet-Larroque, professeur de français et de latin au collège public de Guémené.
Cette enseignante syndiquée au SNES résume l’absurdité de « ce point de vue comptable » : « On diminue les services publics alors que des populations nouvelles arrivent massivement ici avec leurs enfants. »

Une « nouvelle ruralité » souvent évoquée par les manifestants, qui redoutent, à l’instar d’Agnès et Jean-Pierre, couple d’enseignants communistes, « le regroupement des services sur le littoral sud, au détriment d’un développement équilibré de la région ».

« Quand La Poste et les autres services publics disparaissent, c’est tout le tissu social d’une commune qui est menacé. Les jeunes ne veulent pas rester, et les entreprises ne veulent plus venir », explique de son côté Jacques Baden, secrétaire départemental de la CGT-PTT du Morbihan.

« On se bat pour le maintien d’une vie en centre Bretagne, résume Christian Perron. Un point-poste chez un commerçant, cela n’a rien à voir avec le vrai service public. Et que se passera-t-il si le commerçant ferme ? »

S’exprimant au nom du collectif avant le départ de la manifestation, Christian Derrien exprime le « sentiment d’abandon du monde rural », encore renforcé par les coups durs frappant l’économie du secteur « largement organisée autour de l’agroalimentaire », avec « l’annonce de la suppression, à l’abattoir des dindes, au Faouët, de 43 postes sur les 113 salariés ».

Et de fustiger les « effets d’annonce », comme « la création de la Conférence nationale des services publics en milieu rural », alors que « la casse et surtout sa planification se poursuivent », en dépit des engagements du premier ministre. Pour le maire de Langonnet, « cette hécatombe ne saurait cacher le mouvement de fond piloté par les politiques libérales en cours ».

Au banc des accusés, l’AGCS, mais aussi et surtout l’Europe libérale, dont le projet de constitution a été largement dénoncé. Les autocollants du « non » cohabitant souvent, sur les poitrines, avec ceux du collectif. « 

Cette constitution, c’est bien plus qu’une aggravation, estime ainsi Michel, retraité de la DDASS syndiqué à la CGT, et sympathisant socialiste. Ce projet va à l’encontre des services publics, met sous sa botte la Constitution française, et donne tous les pouvoirs à une banque sans contrôle. » Dans certains comités locaux du « non », comme celui de Pontivy, « on a voté pour la décision de se joindre au cortège », racontent Arlette, militante non encartée, et Fabienne, membre d’ATTAC.

Avec cette manifestation, les défenseurs du service public en Bretagne ont fait la démonstration qu’ils n’étaient pas isolés.

À leurs côtés, Bernard Defaix, porte-parole du collectif creusois, à l’origine du rassemblement de Guéret, le 5 mars dernier, dit son espérance du succès d’une future initiative nationale, dont les contours pourraient se décider « en juin prochain ». Auparavant, d’autres rendez-vous, les 14 et 15 mai, dans l’Indre, à Châteauroux, et le 21 à Auch, dans le Gers, devraient prolonger l’élan de Guéret et du Faouët

Quelques photos de la manifestation

Article publié le 10 mai 2005.


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